Harry James Potter, le Garçon-Qui-A-Survécu


Harry Potter
  • Prénom : Harry
  • Nom : Potter
  • Date de naissance : 31 juillet 1980
  • Physique : Cheveux noirs en bataille, yeux verts, cicatrice en forme d’éclair, lunettes rondes
  • Maison : Gryffondor
  • Métier : Chef du Bureau des Aurors
  • Famille : Parents décédés (James et Lily Potter), marié à Ginny Weasley, père de James Potter II, Albus Potter et Lily Potter II
  • Patronus : Cerf
Quand on découvre Harry pour la première fois lors du premier tome d’Harry Potter à l’école des Sorciers, on nous présente un petit orphelin malingre maltraité par sa famille d’accueil et qui se révèle être un Sorcier au destin hors du commun.
Harry est maigre, petit pour son âge. Il n’est pas particulièrement beau, il semble même négligé. L’état général de ses affaires renforce cette impression, alors même qu’il s’agit là de preuves flagrantes de maltraitance. Mais la question est vite évacuée dans les livres (plus encore dans les films) : ce n’est pas si grave si Harry ne semble pas manger à sa faim, s’il n’apparaît sur aucune photo de la famille, s’il dort dans un placard sous l’escalier, s’il se fait tabasser par son propre cousin. Ce n’est pas si grave puisque les Moldus de l’école et du voisinage ne s’y intéressent guère. Ce n’est pas si grave puisqu’il a une vie incroyable qui l’attend dans le monde fantasmé des Sorciers.
Harry Potter est un drôle de personnage qui arrive au moment le plus délicat dans la vie d’un enfant : à ses onze ans, le début de la crise d’adolescence le pousse à remettre en question ses parents et leur autorité, à rechercher son identité, et à se sentir étranger au monde dans lequel il vit. Harry est un peu l’illustration de ce mal-être. Il est le préado qui ne sait pas qui il est, qui n’arrive pas (plus ?) à se rattacher à une mythologie familiale, qui découvre la vie, les amis, les responsabilités, les vraies peines. Et on grandit avec lui, à mesure de ses années d’études et de ses épreuves. Découvrant certains thèmes très connus (hélas) par certains enfants, quand d’autres les ignorent encore.
Pauvreté, maltraitance, orphelinat, racisme, classisme, un brin de sexisme ; Harry, en tant que personnage central, ouvre la voie à beaucoup de thèmes. Et sa personnalité en explore quelques-uns.

Qui est Harry Potter, Gryffondor ou Serpentard ?

Tout au long du second tome de la saga (Harry Potter et la Chambre des Secrets), J.K.Rowling raconte un Harry tourmenté par cette question : est-il vraiment à sa place chez les Gryffondors ?
L’enfant doute, car le Choixpeau doutait lui-même, et parce que ses camarades autour de lui posent la question de sa supposée place chez les lions. Certains vont même jusqu’à imaginer qu’il est le descendant de Salazar Serpentard.
Car, au-delà de ses capacités à parler le Fourchelangue, Harry est effectivement malin, a une grande soif de faire ses preuves, et n’hésite pas à contrevenir au règlement. Mais, malgré ces caractéristiques communes aux verts et argents, Dumbledore lui rappellera que c’est son choix d’intégrer Gryffondor qui aura été déterminant. Et, en effet, Harry est effectivement très courageux, voire téméraire et impulsif. Ce qui lui causera d’ailleurs la plus grande peine avec la mort de son parrain Sirius Black, dont il s’attribuera pendant des années la responsabilité. Des travers que lui reproche sans cesse Severus Rogue et que ce dernier attribut sans sourciller aux lions.
Mais si Harry se pose autant la question de son identité, c’est sans doute moins parce que le personnage est autant en quête de sens que les lecteurs ne le sont à cet instant. De sa 2de à sa 6e année incluse, Harry va tour à tour se demander qui il est véritablement, quels sont ses buts, quelles sont ses relations avec les autres. Il sera adulé, haï, méprisé, rejeté, abandonné, puis finalement soutenu dans l’épreuve ultime, à l’aube de sa propre maturité.
Difficile de ne pas y voir un parallèle entre la crise d’adolescence et le personnage, avec un paroxysme atteint lors de la 5e année (et 5e tome), faisant de cet instant un des moments les plus détestés par les lecteurs vis-à-vis de l’attitude de Harry.

Harry Potter et la question de l’héritage

Si le thème général de la saga est la mort (et non l’amour, en réalité), celui rattaché au personnage de Harry Potter serait l’héritage. Tout au long de son évolution, Harry est tour à tour rattaché à une histoire et un passé qui ne sont pas les siens.
Il est « Le Garçon-Qui-A-Survécu », Harry Potter, l’Élu ou encore « Potter », avant même de pouvoir être « Harry, juste Harry ». Son identité ne cesse d’être mise en parallèle d’une autre, tributaire systématique d’éléments qui lui sont extérieurs. Il est le portrait « craché » de James, tant et si bien que Sirius ne le verra pas tellement. Il a « les yeux de sa mère », ce qui conduit Rogue à la plus extrême schizophrénie le concernant, le renvoyant tour à tour à son père ou à sa mère. Il est condamné à mort et à la célébrité à l’instant même où Voldemort dirige sa baguette contre lui, et ses surnoms n’ont rien à voir avec ses accomplissements.
Le thème de Harry est de se dépêtrer d’une voie toute tracée, d’un héritage collant duquel il faut s’extirper, s’émanciper, pour enfin devenir l’individu et l’adulte qu’on est sensé être. Harry se sent seul et souffre de son nom temps qu’il n’accepte pas ce fardeau pour s’en affranchir. Il est en colère et rejette son héritage jusqu’à ce qu’il embrasse son destin.
Le personnage Harry Potter est la quête identitaire de tout enfant qui file droit vers l’âge adulte, avec l’histoire de sa famille, son origine (économique, religieuse ou ethnique) et ses névroses pour seuls bagages.


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